PFE AB / 2064 - VILLE ET NATURE TISSÉES
Pour 1 unité de ville créée, 1 unité de nature doit être préservée Les unités fonctionnent sur le modèle du yin et du yang : dès qu’une unité de ville se crée, une unité de nature est créée en même temps pour toujours garder un équilibre. C’est tout le défi de la trame : parvenir à tisser la ville à travers la nauture, sans en assujettir l’une par rapport à l’autre.
1 unité = 2 km² Une unité est une surface minimale utile au bon fonctionnement d’un système. L’unité de base définie ici correspond à la surface minimale dont la forêt a besoin pour se suffire à elle seule, soit environ 2 km² (=200 hectares). C’est à partir de cette surface que la trame est établie. (À titre de comparaison, le Central Park de New York a une superficie de 3,4 km².)
Toute unité de base peut se sous-diviser ou se démultiplier : c’est le principe de la fractale qui combine nature et urbanisme.
Toute sous-unité de ville ou de nature (donc inférieure à 2 km²) doit systématiquement être reliée à une autre unité de même nature. Il ne faut pas qu’une sous-unité soit isolée. Cette condition est fondamentale car si un élément commence à prendre le dessus sur une autre, le modèle se fragilise et crée des inégalités.
Toute unité de ville supérieure à 2 km² doit aménager 20% de sa superficie totale en espaces verts. Attention, certains espaces agricoles peuvent être considérés comme des espaces verts s’’ils n’excédent pas 5 % de la part des espaces verts totale et s’ils sont aménagés comme des jardins potagers publics, accessibles par tous.
Toute unité est agencée selon le système fractal. Les fractales, ou systèmes fractals, sont des figures mathématiques hiérarchisées qui possèdent un motif qui se répète à différentes échelles. La trame a un caractère fractal dans le sens où elle se compose d’éléments qui se répètent à l’infini, en se divisant ou en se multipliant, aussi bien à l’échelle de la ville que celle du bâtiment.
Toute ville a son « Code QR » (pour Quick Reponse) ou flash code : Ce système s’applique désormais à la trame des villes : tout tissu de ville scanné depuis l’espace peut être identifié grâce à l’agencement de ces unités de ville et de nature qui lui sont propres. Ainsi, chaque ville possède un code QR permettant d’être identifiée numériquement.
Gestion des choses du passé : La trame ne s’impose pas sur l’existant, elle se compose avec lui et le modifie petit à petit. Comme les bâtiments n’ont pas une durée de vie éternelle, un jour où l’autre, ils sont remplacés et alors la trame se révèle. Certains monuments sont préservés au même titre que des espaces naturels quand d’autres sont démolis pour intégrer des espaces verts dans la ville, afin de correspondre à la règle N°5.
Les unités de ville et de nature : Ces unités sont celles que l’on utilise de manière générale pour désigner dans le premier cas une portion de sol occupée par un élément construit par l’Homme et dans le second cas, un sol laissé à la Nature. Mais il existe des cas particuliers qui ne peuvent pas correspondre totalement à l’une ou l’autre catégorie, exemple : des ruines, des mines, des réserves et plus encore...
Les unités particulières favorisent la diversité de la trame. En effet, les hommes sont les inventeurs de leur propre lieu de vie. Ils réalisent leurs désirs à travers une trame bien dessinée et apportent ainsi des distractions enrichissant le modèle urbain.
Les unités soeurs : Groupe formé par une unité de ville et sa complémentaire de nature, généralement situées côte à côte.
Les unités jumelées : Principe du jumelage actuel qui favorise la mixité culturelle, principalement entre deux unités de villes d’États différents.
Les unités protégées : Sites naturels ou monuments exceptionnels à préserver (ex : chutes d’Iguaçu, le Taj Mahal, etc.).
Les unités publiques : Unités appartenant à l’État, ou gares, centres commerciaux, équipements sportifs, hôpitaux, etc.
Les unités privées / de copropriété : Propriétés d’un / de plusieurs particuliers. Ce genre d’unités appartient généralement à des grands groupes d’industriels ou à des personnes riches ou célèbres.
Les unités spéciales : Elles regroupent des terrains militaires, réserves secrètes, etc. Chaque unité spéciale doit également être associée à une unité de nature équivalente en superficie.
Les terres agricoles : Elles sont systématiquement comptées comme des unités de ville puisqu’elles sont travaillées par l’homme. Dans le cas où ces terres sont des jardins potagers publics, elles sont comptabilisées comme des espaces verts (Cf. Loi N°5).
Les jardins privés : Les jardins privés sont également comptées comme unités de ville. S’ils ne contiennent pas de potagers, ils font alors l’objet d’une taxe supplémentaire pour leur propriétaire puisqu’ils empêchent de construire d’autres bâtiments. Rappel : les jardins publics, parcs, bassins et espaces verts sont comptés comme unités de ville pour les tissus urbains continus de plus de 2 km², sinon comme unité de nature.
Les frontières sont redéfinies et les guerres abolies : Il a fallu ouvrir les frontières des nations qui fragmentaient les sociétés et divisaient les peuples mais renforcer les symboles culturels des espaces qu’elles préservaient. Ainsi, les guerres n’avaient plus de raison d’être (puisque les états étaient redéfinis et les énergies partagées) et la « nappe urbaine et naturelle » pouvait se répandre sur le monde et se modeler en fonction des particularités géographiques qu’elle rencontrait.
La politique est unifiée. La grande organisation planétaire qui unifie la Terre sur la politique mondiale s’appelle La Grande Alliance (G.A.). Toutes les parties du monde ayant accepté la trame de ville-nature sont obligatoirement intégrées à La G.A.. La G.A. c’est un peu comme l’ONU (Organisation des Nations Unies) mais avec une dimension durable nouvelle. L’Alliance reflète une qualité de vie et un respect de la biosphère. En 2064, tous les pays développés de l’hémisphère nord l'ont intégré.
Les Institutions universelles sont fondées sur des valeurs démocratiques, laïques et républicaines. Chaque état est régit par 4 pouvoirs distincts : les pouvoirs judiciaire, législatif, exécutif et « naturel ». Ce dernier pouvoir est un poste particulier réservé au représentant de la nature, de l’agriculture et de la biosphère. Il doit veiller au maintien de l’équilibre de la trame et conseiller les 3 autres pouvoirs. La G. A. est la plus haute instance au sommet de cette politique mondiale.
Les origines du Gardien de la Nature (1/2) : Autrefois, les hommes se disputaient sans cesse des terres. Un jour, un riche collectionneur d’art eu l’idée qui mit tout le monde d’accord : offrir un titre de noblesse à celui qui préserverait des parcelles de nature. Et plus la superficie des espaces préservés serait grande, plus le titre de noblesse serait important. Cette idée a été reprise pour mettre en place un système hiérarchique de "gardien" de la nature pour chaque unité de ville créée.
Les origines du Gardien de la Nature (2/2): Dès qu’une unité de ville se créait, le peuple devait élire un maire qui devait alors trouver un mécène pouvant acheter 1 unité de nature (pour respecter la loi N°5). Tous y ont vu 1 intérêt : les uns pour sauver la planète, les autres pour faire des affaires ; car même si l’homme céda des terres à la Nature, il pût se proclamer Comte, Baron ou Marquis en échange de celles-ci. Ces mécènes sont aujourd’hui très respectés et ont de nombreux avantages.
Le découpage politique et territorial : Les anciens États de taille moyenne comme la France, l’Australie, le Japon ou l’Espagne, n’ont pas eu besoin de changer beaucoup leur organisation. En revanche, les plus petits et les plus grand États, anciennement connus sous les noms de « Luxembourg », « Russie » ou « États-Unis », ont dû modifier leurs frontières pour correspondre à la trame spatiale et politique de la Grande Alliance.